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Parmi les trésors de l'an 2023. Un grand livre ; voyage au bout des distorsions les plus cruelles de l’ humaine condition. L’Enfer de Dante, c’est ici, où l’on délaisse toute espérance. Car cette « situation » appartient pour de vrai au réel ; cette si lente guerre au fil des ans, cette incessante usure du coeur abrasé d’invectives, d 'interdits insensés, arbitraire féroce en l’espace emmuré où pourtant sans relâche l'enfant sans enfance que tu étais guette l’amour, la vie… Mais Schizophrénie règne dans l'espace scellé, en chaque geste, à chaque instant... On se saisit du livre en sachant que le trip sera noir, on le lit tout d’un bloc avant de le relire minutieusement. Fond et forme ont fondu, l’écriture est un corps intriqué au récit. Pourtant, c’est bien de ce réel à la syntaxe abyssale que tu nais pour être toi, vraie, bienveillante présence, génial auteur. Eric Signor
- Un roman qui m'a profondément touchée, remuée. Des mots qui dégueulent et vous emportent dans un torrent de boue. A la fois terrible et admirable. Audrey Harel de Casanove, artiste
- Ceux qui me connaissent savent que je ne suis pas toujours emballée par les récits autobiographiques, mais comme je le disais à un ami récemment celui-ci, par son style à fleur de tripes, m’a sidérée. Chaque phrase pesée à l’once de la sensibilité à vif de l’auteur est une épine enfoncée dans le cœur du lecteur et pourtant la musique qui en ressort est un hymne à la vie. Quel style ! Catherine Dutigny
- Lu d'une traite, livre effrayant et pudique ! Il remue intellectuellement et emotionnellement ! Et fait leçon sans le vouloir! Essentiel ! Bernadette Fevrier
- Il faut s'accrocher pour ne pas se faire froisser l'âme en le lisant celui-ci. Il faut choisir son moment, le lieu. Il faut être prêt. Il a du en falloir du courage pour l'écrire. Merci Jean-François Jacq et bravo ! Séverine Rivat
- Lecture éprouvante. Rude. Le texte est chargé. En souffrance en premier lieu. C'est un festival triste où se pose la question de la surenchère du pire. Ai pensé à Hubert Selby Jr, Last exit to Brooklyn et La géole en particulier. C'est plus étouffant que Louis Calaferte, plus difficile. Plus sur l"os. Sur ce que maladie et coups du sort ont de sordide (un réél dont on ne sort pas). Dans un paysage éditorial saturé de calins doux (et de textes creux), on ne devrait pas trop s'en plaindre. À cela près que l'absence dh'umour et de détachement (ou d'auto-dérision) de distance, sur 200 pages, oui, on s'en souvient. Les parcours de déglingués en littérature vont assez rarement aussi près du mur (raclé). Par moments me suis retrouvé à peu près en roman noir, chez Rivages/ Noir, chez Ellroy ou chez Bunker, mais de ce côté là. Jean-François Jacq devrait tenter un polar (c'est une piste). Ai pensé aussi à La peau sur les os d'Hyvernaud. " On croit qu'on en est sorti ". L'auteur semble comme Hyvernaud y être resté. Terrifiant si l'écriture n'a pas le pouvoir d'en " sortir ". Il faut un certain courage pour publier ce texte qui aura l'art d'en rebuter beaucoup, art de ramener le lecteur à une souffrance moindre, tellement moins poisseuse et brutale. Attraper quelques rares, aussi ! Sur l'écriture, elle est chargée, les adjectifs nous plongent parfois la tête sous l'eau. S'y mêlent une poésie, deroulée dans les uppercuts et l'urgence d'écrire, sans laquelle le livre ne tiendrait pas. Trois jours plus tard, ce texte me poursuit. La littérature, c'est quelquefois ce qui est absolument inconfortable. Christophe Esnault, écrivain
- Moi qui vit plutôt mes lectures de manière sensitive, pour ne pas dire sensorielle, le rythme que tu imposes à travers ton phrasé et la structuration du livre, m'a donné le vertige, me poussant à enchaîner les mots, les phrases bien plus vite qu'à mon habitude, sans réussir à ralentir et cela même quand j'en prends conscience. Je n'arrivais pas à empêcher cette sensation de mouvement, de vitesse (...), cette sensation de vertige. Quel meilleur moyen de rendre compte de ce sentiment d'urgence que ces phrases courtes, parfois même sans verbe, cette structuration en trois blocs que sont les chapitres, qui nous met presque en apnée...dans l'impossibilité d'arrêter. Elodie Olivier
- Une plaie ouverte. Au lecteur. Aux autres. Un vocabulaire ciselé, précisément maitrisé malgré (ou grâce à) l'urgence vitale. Un véritable travail dans tous les sens du terme. On espère une délivrance, on se sent soudain concerné, accaparé. On lit, vraiment. Joel Rodde
- Il est des livres dont la lecture vous marquera, forcément, à vif. Des livres qui vous brûlent entre les mains. Des livres qui vous coupent le souffle. Des livres dont la puissance émotionnelle dépasse vos propres expériences. Des livres qu'il faut relire pour qu'après la première secousse vienne le recul nécessaire à l'appréciation du style. Des livres qui vous attendaient, dont les mots deviennent résonance. Dans son nouveau livre,autobiographique,Jean-François Jacq écrit le parcours hors-norme d'une vie, la sienne, de son enfance vécue avec une mère, "elle", atteinte de schizophrénie, d' un père "il", incapable d'amour et d'une adolescence fracassée entre internement, maladie et la rue. Il n'y a pas de "je" dans cet écrit, comme si l'adulte disparaissait pour donner parole à l'enfant. Et page après page, cette première jeunesse, vécue dans le noir, nous happe par un style littéraire unique, puissant, poignant, décrivant sans haine ni amertume l'histoire d'un enfant qui n'a pas connu l'enfance. Un témoignage rare décrivant ce que grandir dans un milieu schizophrène signifie au quotidien. Jean-François Jacq touche du doigt ici un sujet tabou, la schizophrénie dans un milieu familial, avec une écriture exigeante qui donne une force à ce livre incomparable. Fred Signac
- Reçu hier et dévoré en quelques heures ! Rarement autant bouleversée par le récit de tant de souffrance. Style si incisif à la limite de l'urgence supportable que j'en oubliais parfois de respirer, emportée dans la douleur de l'auteur. Merci de cette leçon de vie, d'humanité par-delà l'inhumanité gravée dans la chair. Dan Rochery
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Récit terrible et poignant. On en ressort ému et sidéré. Bravo pour cette écriture qui prend aux tripes. Marie Daude
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Loin d'être une fiction. La vie pas simple, ça érafle. Mon frère était schizo aussi, je l'ai moins aimé que vous ne le faites pour les votres. Votre livre est lesté, charge max, et ça m'allège aussi. Bravo. Sophie Alis Schmitt
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Je viens de terminer il fera bon mourir un jour, un livre magnifiquement écrit , c’est fort, troublant. Ça prend aux tripes !! Merci jean François. Denis Vasselin
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Livre bouleversant, style haletant. J'ai lu ce livre en une demie-journée tant le style et le récit de tant de souffrances endurées m'a embarquée et bouleversée. Un auteur qui mérite d'être lu et reconnu ! Danièle
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Avoir un ouvrage entre les mains depuis quelques jours et n'oser l'ouvrir car, connaissant l'auteur, tu sais que forcément que tu vas "y laisser quelques plumes" et que ce n'est peut-être pas forcément le moment pour toi. Se décider enfin. Le dévorer littéralement d'une seule traite. Se surprendre à ne pas verser la moindre larme devant ce récit pourtant si poignant. Tout simplement parce que Jean-François, cet enfant, cet adolescent, ce jeune homme meurtri, tu as l'impression de ressentir chacune de ses blessures et, que de toutes tes petites forces, tu lui cries constamment de ne pas abandonner ! Le terminer, et cette fois-ci, fondre en larmes, enfin, presque soulagée de constater que tu n'as pas perdu une once de sensibilité... Merci, mille mercis mon cher Jeff. Sylvie Camille Champagnat
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Livre extraordinaire. Une belle écriture qui suffit à décrire la vitesse et l’angoisse que peut produire parfois la vie. Martine Valla
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Je n'ai eu que d'énormes émotions à te lire... A un tel point que je ne trouve toujours aucun mot adéquate pour te décrire mon ressenti.... Tu m'as scotché ! Giulia Salvatori
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Un récit difficile car sans second degré. Dominé par l'urgence de remonter le fil d'une vie malmenée par à-coups, des sanglots ravalés. Avancer pas après pas, le corps brisé. Essayer de recoller l'ensemble, de donner un semblant de sens. Fouiller dans les déchets pour y dénicher peut-être des bribes de lumière. Se tenir de nouveau debout même si irrémédiablement diminué. Ne plus leur en vouloir à eux, tes bourreaux, tes géniteurs, à la terre entière, à ces milliards de regards indifférents. Leur laisser un petit quelque chose de toi. Un peu de cette peau qui t'accompagne en guise de témoignage. Grégory Rateau