Oh là là, Bijou ! Des grands oubliés du rock français, et pour si un jour on crée un panthéon des rockers, ils auront leur place !
Tout commence quand le guitartiste Vincent Palmer croise le bassiste Philippe Dauga et le batteur Dynamite Yan, aidé du parolier Jean-William Thoury (qui devient vite leur manager et quatrième membre du groupe) en 1975. Durant plus d'un an les Bijous répètent dans une grande maison à Savigny-sur-Orge, avant de se lancer sur le circuit des MJC et autres salles des fêtes qui représentaient l'essentiel des salles de l'époque ! En 1976, ils sont rapidement repérés et assimilés au mouvement punk : ils joueront aux deux festivals de Mont-de-Marsan et au festival punk du Palais des Glaces.
Punk les Bijous ? Pas vraiment ! Tout d''abord, ils savaient vraiment bien jouer (ce qui est rare à l'époque !), ensuite, aux tenues punks débraillés ils préféraient le costume stricts et les cravates et surtout leur musique était plus proche des années 60 (ils ont repris Ronnie Bird !), du rock teinté souvent de rythm and blues !
Un groupe parfait qui enregistra cint albums, eut deux tubes (Rock à la radio et OK Carole) et qui avaient comme premier fan Serge Gainsbourg, qui leur offrit des titres et remonta sur scène avec eux, après 19 ans d'absence. Un groupe parfait, je vous le dit ! Mais bon, le peu de succès, l'usure des tournées et la lassitude eut raison des Bijous. Ils se séparèrent en 1983, chacun se lançant dans une carrière solo avec plus ou moins de bonheur ! Une tentative de reformation autour du duo Dauga/ Palmer eut lieu à la fin des années 80, mais qui avorta vite !
Aujourd'hui, Vincent Palmer est journaliste et Philippe Dauga tourne avec une formation qui s'appelle Bijou SVP (sans Vincent Palmer) qui, malgré son talent, est très loin de la fougue, de la classe et de la qualité du trio de Savigny-sur-Orge. Merci à eux pour tout ce qu'ils ont fait !
Une biographie passionnante vient de sortir : " Bijou : vie, mort et résurrection d'un groupe passion " par Jean-François Jacq aux éditions L'Ecarlate. Un must absolu pour (re)découvrir un groupe fabuleux !